Mieux s’occuper de nos forêts avant que ….

Le territoire des Hautes Vallées cévenoles connaît un taux de boisement, en y incluant les vergers et anciens vergers de châtaigniers, allant selon les communes de 70 à 95 % !

Cette forêt est aux trois quarts privée et très parcellisée. Les difficultés d’accessibilité ainsi que la faible valorisation du bois font que la sylviculture y est très peu développée.

Ajoutons à cela le développement du pin maritime introduit par les mines, pin longtemps géré à rebours puis essentiellement non géré et un risque incendie très élevé.

Depuis plusieurs décennies, la régression de l’activité agricole et du pastoralisme favorise la fermeture des milieux et le développement du grand gibier, notamment du sanglier oh ! Combien destructeur quand il pullule comme aujourd’hui.

Pour couronner le tout, le réchauffement climatique commence à impacter notre forêt où la sécheresse sévère de l’an dernier a causé d’importants dégâts.

La transition énergétique en cours a eu pour effet de relancer l’intérêt pour le bois via le bois énergie, mais ne miser que sur cette utilisation pourrait rapidement s’avérer néfaste. Il y a donc nécessité impérieuse à mieux valoriser les bois cévenols, notamment en bois d’œuvre, pour se donner à terme les moyens d’une gestion de qualité.

D’un cercle actuellement vicieux, il s’agit de passer à un cercle vertueux, mais ce passage va demander du temps et des moyens.

Ainsi, ce challenge pour notre territoire est important à deux titres :

  • Si notre territoire ne se met pas en situation d’impulser une gestion qualitative de sa forêt, il risque fort de n’être qu’un réservoir de biomasse. D’autres viendront alors la prélever à moindre coût avec aucun résultat positif sur le territoire ;
  • A contrario, notre forêt peut être un formidable atout environnemental, économique et social pour le territoire en valorisant le plus possible sur place les bois qu’elle produit ou qu’elle peut produire. Tout cela en liant relance de l’activité sylvicole et de l’activité agricole, en prenant en compte les dimensions conservation, diversification, gestion de l’eau et de la terre, risque incendie, biodiversité, paysage, adaptation au changement climatique …

Des politiques forestières se mettent en place au niveau national, régional ou local via les chartes forestières. L’association des communes forestières intervient autant que faire se peut pour défendre les intérêts des territoires. De multiples acteurs institutionnels ou professionnels (CRPF, coopérative, ONF, PNC, collectivités locales, associations de propriétaires, syndicats professionnels …) agissent.

Au travers de ce programme d’animations, Biosphera et le SMHVC souhaitent favoriser l’information et le débat le plus ouvert et le plus large avec les habitants, les propriétaires et les professionnels.

LES EXPOSITIONS

D’avril à juin, trois expositions à voir à Biosphera – Cendras

  • Du lundi 9 avril au jeudi 31 mai

FORECCAsT, les impacts du changement climatique sur les forêts. Exposition du Parc Naturel du Haut-Languedoc

  • Du vendredi 20 avril au vendredi 29 juin

Exposition La forêt cévenole par l’association Aquarellepassion.

  • Du lundi 4 juin au vendredi 6 juillet

Renseignements : www.aquarellepassion.fr   – casas.colette@orange.fr

La maison des professionnels de santé à Cendras : histoire d’une construction en bois local, expo réalisée par le SMHVC